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Ce qui nous lie tous, c’est l’amour de nos montagnes » : chasseurs et randonneurs de l’Ariège signent une convention
Romain Agard
Mardi 5 décembre 2023 en fin d’après-midi, le comité départemental de la randonnée pédestre de l’Ariège avec son président Jean-Claude Elminger et la fédération départementale des chasseurs représentée par son président Jean-Luc Fernandez, ont signé une convention de partenariat afin d’intensifier les échanges entre les deux entités et partager au mieux le territoire au siège de la fédération des chasseurs. Cette convention de partenariat est une déclinaison de la convention nationale signée entre les deux fédérations.
« S’il y a autant de monde qui veut découvrir nos montagnes, c’est que l’on n’a pas été si mauvais. On accueille beaucoup de monde mais tous ne sont pas au courant des gestes à adopter. Je n’oblige personne à aimer la chasse, mais cette convention permettra de pouvoir se parler, de s’expliquer et de se comprendre », indique Jean-Luc Fernandez, président de la fédération des chasseurs de l’Ariège.
Les objectifs de cette opération sont clairs : mettre en cohérence la démarche du travailler ensemble, autour d’une volonté commune « vivons ensemble dans la nature », favoriser la recherche de complémentarités dans les missions respectives des deux structures, donner une lisibilité et une transparence dans la vocation de chaque structure et valoriser le travail respectif assumé des deux entités.
« Favoriser les rencontres et chercher des solutions ensemble »
Ce sont donc deux fédérations plus que jamais engagées en faveur de la biodiversité et au chevet des espaces naturels ariégeois qui font un pas en avant. De quoi formaliser leur relation.
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« La chasse est un acteur incontournable. Rien ne se fera sans nous dans le département, mais on peut discuter avec tous. Certains randonneurs n’ont pas tous les codes. Vous pouvez compter sur la fédération pour se livrer pleinement dans ce partenariat, que j’espère riche », ajoute Jean-Luc Fernandez.
Cette convention est aussi le résultat d’une volonté de rapprochement et d’échanges entre ces deux structures. Le comité départemental de randonnée pédestre s’est notamment prononcé contre la proposition de « journée sans chasse ».
« Ce qui nous lie tous, c’est l’amour de nos montagnes. Or petit à petit, ces deux mondes se sont séparés, ne se parlent plus et ne se connaissent pas. Le but de la convention est de favoriser les rencontres et chercher des solutions ensemble pour harmoniser l’utilisation de cet espace naturel », assure Jean-Claude Elminger, se rappelant son enfance, quand les chasseurs étaient les premiers randonneurs.
Des actions communes vont voir le jour
Dans le département, cette convention se traduira en de nombreuses actions et pistes de réflexions. Invitations réciproques aux assemblées générales, organisation de rencontres et d’échanges, valoriser des opérations en commun, développer la connaissance réciproque du fonctionnement des deux structures y compris auprès des adhérents (journées informations, interventions, etc.), ou encore solliciter de façon conjointe des réflexions ou actions auprès des administrations ou collectivités en charge des sentiers.
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« C’est un pas énorme. Je félicite ces deux parties pour avoir signé cette convention. C’est une avancée significative et un premier pas. Maintenant il faut que les mentalités évoluent à long terme. Il y a un respect à avoir, la nature est à tout le monde. Je crois qu’il faut apprendre à vivre ensemble et on vous accompagnera », conclut avec ambition Jean-Paul Ferré, premier vice-président du conseil départemental. « Les chasseurs s’engagent aussi pour l’entretien des chemins, pour en ouvrir et pour aider les communes. Cela bénéficie à tout le monde. Les chasseurs s’investissent également toute l’année pour entretenir la biodiversité, en faveur de l’environnement, notamment en lien avec le parc naturel régional (PNR) de l’Ariège », ajoute avec fierté Jean-Luc Fernandez.
Le comité ariégeois de randonnée pédestre produit également son guide « Réussir sa randonnée », comme une charte des bonnes pratiques à tenir sur les sentiers ariégeois. Environ 5000 exemplaires sont produits chaque année. Cette convention marque une première étape de franchie.
1 Jour – 1 Photo
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1 Jour – 1 Légende
La légende du trésor de la roche de la Môle
Un cop !
Depuis plusieurs heures Philipou, le petit pâtre cherchait un petit agneau égaré. A mesure que le temps passé, sa peur du châtiment du maître grandissait, L’espoir de le retrouver vivant diminuait. Il faut dire qu’à cette époque de l’année, les loups, ours, renards, affamés s’aventuraient certaines nuits, jusqu’aux portes des maisons.
Alors qu’il descendait du Cardet, Philipou entendit un son de tambourin. Intrigué, il longea les murettes de pierres et se rapprocha à pas furtifs d’où venait cette étrange musique.
D’abord, il n’en crut pas ses yeux, ce qu’il vit le cloua sur place. Portant des torches de poix noires aux flammes tremblantes à la main, des hommes remontaient les prés chevauchant des boucs aux longues cornes. Des femmes en grandes robes noires arrivaient de la plaine à califourchon sur des balais, des fourches… Tous se dirigeaient vers la roche de la Môle. Là assis, tel un roi, un homme enveloppé d’une grande cape noire à capuche, le visage recouvert d’un masque de bouc, recevait les hommages de ses personnes bizarres. En hommage ceux-ci déposaient aux pieds de celui qu’elles semblaient vénérer, des bouquets d’herbes, des plantes, fougère, gui, ciguë.
Ces hommes et femmes chacun à leur tour, faisaient un compte-rendu de leurs actions, des maléfices qu’ils avaient pratiqués ; l’homme bouc les félicitait d’une façon d’autant plus bienveillante, qu’ils avaient fait plus de mal.
Malgré un sentiment de malaise étrange qui commençait à le gagner, Philippou derrière sa haie de noisetier observait toute la scène, les yeux écarquillés de curiosité.
Un gong résonna. Tout le monde se rassembla en cercle autour de la roche. Ils se mirent à crier en levant les bras vers le ciel :
- Ave, Satan ! Ave, Satan !
- Nous t’invoquons, prince des ténèbres, écoute nos requêtes.
Malheur ! Philippou venait de comprendre, que sans l’avoir voulu, il assistait à une cérémonie de Sabbat et que toutes ces personnes présentes étaient des sorciers et sorcières, et leur maître le Diable.
Philippou voulu s’enfuir, mais ses pieds semblaient avoir pris racine dans le sol. Il ne pouvait arrêter les frissons d’effroi qui parcouraient son corps. Il fit comme sa grand-mère lui recommandait, un signe de croix pour se protéger et récita plusieurs Pater.
Dans le halo des bougies noires, le grand-prêtre au masque de bouc se leva, et entonna des psalmodies reprisent en cœur par les assistants.
— En ton nom, nous demandons : mort aux faibles, et longue vie aux puissants que nous sommes.
Il prononça dans un murmure, une formule sans doute magique, car Philippou vit le rocher de la Môle tourner sur lui-même, laissant apparaître un grand trou, une sorte de puits. Sortant de leurs poches des bourses, les sorciers et sorcières jetèrent dans la cavité, bon nombre de pièces d’or.
Mais Philippou n’était pas au bout de ses surprises.
Il vit arriver deux hommes tirant une bête par une corde. Le pauvre petite animal roulait des yeux effarés et refusait d’avancer. Il crut défaillir en reconnaissant son agneau. Quand la grande lame s’enfonça dans la gorge de la bête, Philipou dut se mordre la main jusqu’au sang pour ne pas hurler, car s’il avait été découvert, c’est lui qui prendrait la place de l’agneau au sacrifice, il en était sûr. Il se couvrit la face de ses mains et pleura son mignon agnelet. Quand il releva les yeux, il vit les sorcières récupérer le sang de l’agneau dans des écuelles d’argent. A leurs pieds, un chat noir avec des yeux verts et des griffes de lion se délectait de ce nectar.
Alors commença une étrange cérémonie. Après les offrandes, le temps des réjouissances arriva pour les suppôts du Diable. Dans un murmure grandissant, une procession se forma et tourna autour de la roche. Les femmes se mirent à danser au son d’un tambourin. D’abord une danse imitant les papillons de nuits, elles bâtaient des bras, puis la danse devint sensuelle, les sorcières s’embrassèrent, pour finir dans une danse… endiablée… hystérique. Elles s’arrachèrent et déchirèrent leurs vêtements. Sous leurs pas des éclairs verts jaillissaient.
La danse se termina au moment où le chant du coq annonça les premières lueurs du jour. L’énorme bloc de pierre, gardien du trésor de la Môle, pivota et reprit lentement sa place. Dérobant pour une année ses trésors aux yeux des hommes. Chacun enfourcha sa monture et retourna chez lui, comme il était venu, sur un balai ou sur le dos du diable.
Philippou est revenu sur les lieux quelques jours plus tard. Mais en essayant d’ébranler la roche, il fut piqué par une énorme couleuvre de plus de deux mètres de long, sortie d’un trou, sans doute la gardienne du trésor.
Quand il confia son aventure à ses parents il lui fut répondu :
«Que cela te serve de leçon, sache désormais te défendre des tentations que le Diable sème sur la route des âmes pour mieux les entraîner à leur perte.»
Cette couleuvre existe toujours, on l’aperçoit à chaque fenaison, si l’on fauche trop près de la roche de la Môle.
1 Jour – La fête
1 Jour – 1 Livre
Vous cherchez une lecture de saison ? une lecture d’actualité ?
Pensez à « Père Noël Academy » qui fait partie du sommaire de Noir Duo 2 de Sylvie Miller et Philippe Laguerre-Ward.
https://riviereblanche.com/blanche-2223-noir-duo-2.html
Vous ne regarderez plus ce télé-crochet de la même manière. Quand au Père-Noël…

Les noms de famille les plus portés en Ariège (1891-1915)
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de 1891 à 1915