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Les ours commencent leur hivernation dans les Pyrénées : quatre choses à savoir sur ce phénomène extraordinaire et mystérieux

un article très intéressantt

Les ours commencent leur hivernation dans les Pyrénées : quatre choses à savoir sur ce phénomène extraordinaire et mystérieux (francetvinfo.fr)

Publié le 03/11/2023 à 06h45

Écrit par Marie Joan

D’ici peu, les ours vont entrer dans une période qu’on appelle l’hivernation. Pour pallier le manque de nourriture pendant cette période, ils vont mettre leurs métabolismes sur pause avant de ressortir, le printemps suivant.

Dans quelques jours, les ours iront rejoindre leurs tanières pour sommeiller pendant plusieurs mois. Un phénomène qui s’inscrit dans le cycle du métabolisme des plantigrades. Il correspond bien souvent à la saison hivernale, durant laquelle la nourriture se fait plus rare pour ces animaux.

On vous explique quatre faits que vous ne connaissez peut-être pas sur cette période particulière pour les ours. Dans les Pyrénées françaises et espagnoles, ce sont environ 70 ours qui vont être concernés par cette pause hivernale.

Une période d’hyperphagie

Avant d’entrer dans cette période de « pause hivernale », durant laquelle ils ne vont pas ou presque pas s’alimenter, les ours cherchent de la nourriture en quantité. À la fin de l’été et au cours de l’automne, ils entrent dans un « état d’hyperphagie ».

Patrick Leyrissoux, coordinateur ours de l’association Ferus détaille :  » Ils vont manger beaucoup de fruits secs, des glands, des châtaignes, sur le moment et leur organisme va fabriquer de la graisse. Cela permet de leur constituer des stocks pour les mois à venir et de tenir jusqu’au printemps ».

Comme l’explique la fondation Oso Pardo, en Espagne, les ours raffolent tout particulièrement des faines, le fruit du hêtre. Ces fruits secs et oléagineux leur donnent des protéines. Le post Facebook mentionne que cette hyperphagie se caractérise visuellement par  » un aspect rebondi » des ours.

Hivernation et hibernation

S’ensuit pour les ours, la période d’hivernation, à ne pas confondre avec l’hibernation. Contrairement aux marmottes ou aux hérissons, les ours sont considérés comme des semi-hibernants, car ils n’entrent pas vraiment dans « un état léthargique » tout au long de l’hiver. Tout est une question « d’intensité« , explique Patrick Leyrissoux.

Pendant 5 à 7 mois, environ de novembre à mars, les ours vont hiverner dans un endroit qu’ils auront trouvé au préalable : une grotte, une tanière, ou des cavités rocheuses pour compenser le manque de nourriture.

Un métabolisme mis sur pause

Au cours de cette période, l’ours va mettre en sommeil son corps. Patrick Leyrissoux liste les changements sur son métabolisme : « son rythme cardiaque va diminuer, sa température corporelle aussi, il ne va plus s’alimenter et il y a un bouchon fécal qui va se former : il ne va plus uriner non plus, ni faire ses besoins pendant tout ce temps ».

L’animal va être dans une phase qui alterne sommeil et réveil, certains individus vont parfois même aller à l’extérieur quelques heures au cours d’une journée pour effectuer des petits déplacements. L’ours perd du poids pendant cette pause hivernale mais pas de masse musculaire, contrairement aux hommes ! Ce phénomène toujours inexpliqué intéresse largement les scientifiques qui l’étudient.

Cette découverte captive notamment les agences spatiales, car cela pourrait permettre aux cosmonautes de conserver leurs masses musculaires après un voyage dans l’espace.

L’arrivée des oursons

C’est aussi au cours de cette période d’hivernation que les oursons vont naître.  » La femelle seule dans sa tanière va leur donner naissance et leur donner du lait », complète Patrick Leyrissoux. Le cycle biologique de la femelle se coordonne avec l’hivernation.

La fécondation se produit en général à la fin du printemps, mai-juin. Dans sa continuité, un phénomène se met en place :  » la diapause », c’est-à-dire que le développement de l’embryon est mis sur pause. Au moment de la période d’hyperphagie et de la constitution des stocks de graisse, «  le développement de l’embryon peut redémarrer uniquement si la femelle a fait assez de réserve, si ce n’est pas le cas ça va se stopper et il n’y aura pas de naissances« , termine le coordinateur ours de Ferus.

1 jour – 1 légende Gourbitoise

Paulette Laguerre

La légende du bois de la  Baignère

Qui ne connaît pas le bois de la Baignère ! Il est renommé dans tout le canton   pour ces champignons, les beaux cèpes à têtes de nègre, ces jolies chanterelles jaunes. Qui n’a pas été y cueillir  les bonnes fraises des bois et les myrtilles dans cette forêt !  Mais, ce que tout le monde ignore c’est  comment  ce bois fut planté.

Un cop ! Deux bergers, un  de Lapège, l’autre de Gourbit  gardaient leurs bêtes dans les près de la Baignère. Gustou le berger de Gourbit, un peu fanfaron paria à  Philipou de Lapège qu’avant la fin de l’an,  un bois aurait poussé sur une partie de cette montagne. Au  moment où  ils allaient taper leurs mains pour celer le pacte, un inconnu se présenta  et leur dit :

— Moi je vous parie vos deux troupeaux que d’ici une heure de beaux arbres garniront tout les près de la Baignère,  jusqu’au col de l’Astrie.

Rire des bergers, quel pauvre fada cet homme là, le soleil lui avait tapé sur la cabôssos.  Pour lui faire plaisir,  ils acceptèrent son pari.

— Tope là mon gars et travaille bien, si tu as soif nous avons nos gourdes remplies de bon vin de Pamiers.

Toujours riant nos bergers rentrèrent dans la grange se mettre au frais et fabriquer leurs paniers d’osier.

Aussitôt le diable, car c’était bien lui, monta  au col  de l’Astrie et courut de droite à gauche, de haut en bas en frappant de son aiguillon le sol en criant :

— Un chêne ici, un noisetier là…

Sur son passage surgissaient de terre  des arbres feuillus qui poussaient à vue d’œil. Il en était  aux trois quarts de la montagne quand les cloches de l’église de Gourbit sonnèrent l’angélus. Nos deux bergers se levèrent et  récitèrent le Bénédicte du repas  en égrenant leur chapelet de boules de buis. Le Diable s’arrêta, il n’avait pas prévu cette maudite prière. Les bergers terminèrent leur prière par le signe de la croix.

A peine se furent-ils signés qu’ils entendirent des hurlements, et  ils  virent passer comme un possédé  le fada, devant la porte de la grange.

Intrigués, ils sortirent  et se retrouvèrent en plein bois, leurs bêtes se reposaient à l’ombre sous de beaux arbres.

C’est ainsi que naquit ce joli bois de la Baignère et le près au-dessous c’était le morceau que le diable n’a pas eu le temps de finir.

et cric et crac mon counte ei acab

Et cric et crac mon conte est fini –

Ode à Gourbit

Connais-tu mon beau village,

Qui se berce au clair torrent ?

Loin du bruit de la grand-ville

Tout autour d’un vieux clocher

Il dresse des murs tranquilles

Dont rêvent ceux de la vallée

Connais-tu mon beau village,

Caché dans la verdure ?

Non ? – Alors, vite, viens – car …

               Si tu viens dans mon village lorsque les toits blancs se confondent au blanc manteau du paysage ébloui par tant de pureté venant du ciel, tu parleras d’y venir ;

               Si tu viens dans mon village lorsque le vert aux tons innombrables commence à le vêtir où les fleurettes s’ingéniant à le parer, où les oiseaux réveillent en concert les promeneurs attardés, alors tu parleras d’y retourner ;

               Si tu viens dans mon village lorsque le soleil d’été conduit les pêcheurs sur les rives de son torrent ou sur les berges du Lac d’ARTAX à l’affût d’une belle prise et les promeneurs dans les sous-bois à la recherche des têtes noires de cèpes, où lorsque se déroulent le deuxième dimanche d’Août les traditionnelles fêtes, alors tu parleras d’y séjourner ;

               Si tu viens dans mon village lorsque l’automne le pare de ses multiples couleurs, le paysage, le cadre changeant au fil des jours produiront un tel charme que tes yeux ne pourront se lasser de l’admirer, et qu’alors tu parleras d’y demeurer ;

               Si tu viens dans mon village…, si ces quelques lignes t’ont donné le désir de le connaître et de subir son charme, je vais te dire son nom, tout doucement dans le creux de l’oreille comme un secret qu’on ne livre qu’à un ami

«  G O U R B I T » !!!!

Juliette Laguerre