Archives de catégorie : Culture

L’ours toujours l’ours

Article de La Dépêche

Ours en Ariège : « C’est une aberration qu’on attaque les effarouchements », certains acteurs craignent une « année dramatique »

Jacques-Olivier Badia

https://www.ladepeche.fr/2023/05/31/ours-cest-une-aberration-quon-attaque-les-effarouchements-11232594.php

Bien que le Conseil d’Etat ait refusé, le 30 mai, de suspendre l’arrêté ministériel encadrant l’effarouchement de l’ours, les acteurs ariégeois de la montagne craignent que l’été 2023 ressemble à celui de 2022 : une cascade d’arrêtés préfectoraux l’autorisant, et une cascade d’actions visant à les invalider.

Alain Servat, le président de la Fédération pastorale de l’Ariège, en est certain : « Bien sûr qu’ils vont attaquer! Le Conseil d’Etat a du bon sens, mais j’ai peur que ça reparte comme l’année dernière. » « Ils », c’est l’association animaliste One Voice qui, en août 2022, a obtenu par trois fois la suspension des arrêtés préfectoraux autorisant l’effarouchement de l’ours sur plusieurs estives ariégeoises. Et qui, ce mardi 30 mai, s’est vue déboutée par le Conseil d’Etat, à qui elle demandait de suspendre l’arrêté ministériel du 4 mai dernier encadrant cette technique d’éloignement de l’ours.

A lire aussi : Ours : saisi par l’association One Voice, le Conseil d’Etat refuse de suspendre l’effarouchement

Mais non sans annoncer son intention d’attaquer les arrêtés préfectoraux à venir, et c’est bien là que le bât blesse. « J’ai peur que l’Etat n’ait pas trop avancé sur le côté juridique de l’arrêté, relève en effet Alain Servat, et c’est là qu’ils vont attaquer puisque rien n’a changé : il faut toujours que les groupements pastoraux remplissent au moins deux conditions pour qu’il y ait effarouchement. Et encore, un effarouchement simple, c’est-à-dire des pétards et une corne de brume. »

Un cadre juridique inchangé et pas de « légitime défense »

La présidente du conseil départemental de l’Ariège ne dit pas autre chose. « Je ne suis pas de nature pessimiste, mais là je ne suis pas d’un optimisme délirant, reconnaît Christine Téqui. La décision du Conseil d’Etat, c’est le cadre, mais la déclinaison est préfectorale, c’est arrêté par arrêté, le cadre juridique ne change pas. Et comme les mêmes causes produisent les mêmes effets, ça va remettre la pression sur le territoire. »

De quoi frustrer celle qui, avec une délégation composée d’Alain Servat, des trois parlementaires ariégeois et d’une représentante de la chambre d’agriculture, avait rencontré le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, le 27 octobre 2022. Elle qui évoquait alors « une réunion d’une grande qualité » fustigeait pourtant, il y a deux semaines, l’absence d’avancées dans le dossier de l’ours.

« On avait parlé de cette question d’asseoir les arrêtés ministériels sur la notion de légitime défense, rapporte-t-elle, mais s’il n’y a pas de sécurité juridique au niveau du Code de l’Environnement, les arrêtés seront attaqués. On n’est qu’à la première étape, et on va se retrouver dans la même situation que l’été dernier. »

La crainte d’une « année dramatique »

Alors que deux randonneuses auraient croisé le chemin d’un ours, fin avril dans la réserve d’Orlu, que des traces d’ours ont été signalées le 16 mai dernier à Lapège, dans la vallée du Vicdessos, la présidente du conseil départemental craint « une année dramatique » : « Il y a plus d’ours et il n’y a pas de mesures palliatives, alors que les situations peuvent être dangereuses, argumente-t-elle. C’est dommage que ces associations ne se rendent pas compte du travail des groupements pastoraux, et de la difficulté de ce travail. »

Alain Servat va même plus loin. « Pour moi, ils se tirent une balle dans le pied, lance le président de la Fédération pastorale. L’effarouchement, ce serait la condition pour une petite cohabitation, et sans faire de mal à l’ours. » Mais quoi qu’il en soit, « c’est une aberration qu’on attaque ces effarouchements, qui sont des effarouchements simples qui nous aident à repousser les ours lorsqu’ils attaquent. Comme toujours, on est au bout de la chaîne et c’est nous qui subissons… »

Contactée, l’avocate de l’association One Voice, Me Hélène Thouy, n’a pas donné suite à nos sollicitations.

le glacier de la Courbière

extrait de Taillefer François. Le glacier de l’Ariège dans le bassin de Tarascon. In: Revue géographique des Pyrénées et du SudOuest, tome 48, fascicule 3, 1977. pp. 269-28

3. Le glacier de la Courbière.

Le glacier de la Courbière, sur le versant N-E du massif primaire des Trois-Seigneurs, n’était en rien comparable aux glaciers de l’Ariège, de l’Aston et du Vicdessos venus des hautes montagnes. Son bassin, beaucoup plus petit, était aussi formé de montagnes plus basses (Pic des Trois-Seigneurs 2 199 m). Principalement alimenté par les cirques qui échancrent le versant nord de la longue crête qui relie le pic des Trois-Seigneurs au Roc de Querquéou (1 840 m) par le Pioulou (2 166 m), il bénéficiait cependant d’une exposition favorable et formait un glacier composé qui recevait en particulier le glacier d’Artats à Gourbit, juste en amont de l’étroite cluse qui lui permettait de pénétrer dans le bassin de Tarascon. Ces cirques sont aujourd’hui occupés par de petits lacs (étang Bleu 1 790 m, étang d’Artats 1 695 m). Une phase de stationnement plus tardive est représentée, à 840 m d’altitude, immédiatement en amont de la cluse par laquelle la vallée pénètre dans le bassin de Tarascon, par les moraines latérales de Gourbit sur la rive gauche et de la Freyte sur la rive droite. Le triple cordon morainique de Gourbit obture la vallée affluente d’Artats. Lorsqu’elles se sont édifiées, le glacier d’Artats ne rejoignait plus celui de la Courbière. Il se terminait 1 200 m en amont, vers 1 000 m d’altitude. Son stationnement à cet endroit est attesté par deux puissantes moraines latérales longues de 800 m et très bien conservées. Elles s’enracinent à 1 350 m d’altitude et descendent jusqu’à 1 050 m. Plus haut en amont, sur la rive gauche du déversoir de l’étang d’Artats, un cordon morainique à 1 600-1 650 m d’altitude correspond à un stationnement plus tardif. Dans le bassin de Tarascon, la dépression de Rabat, Banat et Surba, que traverse le cours inférieur de la Courbière, n’a pas été creusée par cette rivière ni par le glacier du même nom qui venait s’y déverser. Elle doit son ampleur au travail du glacier de l’Ariège, beaucoup plus puissant. Entre Quié et les abords de Gourbit, l’ombrée du chaînon de Vente Farine et du Cap de Couronnes porte des formes de sculpture marginales dues aux eaux de fusion (gouttières latérales isolant des bosses rocheuses), mais surtout d’abondantes moraines. Celles-ci emplissent le vallon de Balières. Les blocs cristallins forment près de la métairie ruinée de ce nom de véritables chaos. On les rencontre jusqu’à 900 m en contrebas du col du Trou. Au sud de Rabat, le replat de Tillary, à la topographie chaotique, est aussi recouvert par une moraine à gros blocs. La moraine n’y dépasse pas 850 m d’altitude. Dans le Bois de la Garrigue, elle est recouverte par les éboulis descendus du Sommet de Vente Farine. Elle représente les dépôts de la phase d’extension maximum, pendant laquelle le glacier de la Courbière rejoignait la diffluence ariégeoise. Sur la soulane, au pied de la Roche Ronde, la même diffluence a déposé une puissante moraine. Comme on pouvait s’y attendre en raison de l’exposition au midi, la limite supérieure atteinte par la moraine n’excède pas 800 m. Le glacier de la Courbière, barré par le chaînon du Mont, n’arrivait pas jusque là. La langue diffluente s’amincissait normalement vers son extrémité et la glace n’atteignait pas des altitudes aussi élevées que près de Quié. En contrebas de cette ceinture morainique correspondant à la phase d’extension maximum et de stationnement du glacier ariégeois, le fond du bassin de Rabat – Banat – Surba est occupé par trois terrasses étagées que nous avons décrites dans un autre travail (1960) : la terrasse de Contrac (680 m), celle de Surba (560 m), celle de Florae (490 m). La présence de ces terrasses prouve que lors de leur formation il n’y avait plus de glace dans ce bassin : elles sont en rapport avec la disparition par étapes des glaces de la diffluence ariégeoise

Sheila en concert à Pamiers au coeur de l’été !

3 mai 2023

Le secret a été bien gardé : Sheila, la légendaire chanteuse française, sera en concert au Plateau du Castella le vendredi 25 août lors des fêtes de Pamiers !

Depuis plus de six décennies, la légendaire chanteuse Sheila a charmé les foules avec sa voix envoûtante et son charisme indéniable. Sa carrière a débuté dans les années 1960 avec des tubes inoubliables tels que « L’école est finie« , « Vous les copains, je ne vous oublierai jamais« … Sheila est devenue rapidement une icône de la pop française, et une star internationale captivant le public avec son style unique et sa présence sur scène.

Après une tournée triomphale à travers la France et deux concerts complets à la Salle Pleyel à Paris en 2022, Sheila repart dans une tournée à guichets fermés ! A Pamiers des milliers de fans de tous âges pourront célébrer gratuitement
le répertoire incontournable d’une vie qui conjugue plusieurs générations. (Elle sera notamment en concert au Grand Rex de Paris le 12 novembre 2023 et au Théâtre du Casino Barrière à Toulouse en novembre 2024, les billets sont
vendus entre 45 et 90 euros !) « Depuis 3 ans, la Ville de Pamiers s’emploie à organiser de grands concerts populaires pour clôturer l’été qui ravissent un public toujours plus nombreux », souligne-t-on à la Direction des affaires culturelles.

A noter que Jenifer succèdera à Sheila le samedi 26 août.

Pour le concert de Sheila, les billets sont disponibles à la réservation en ligne, et à l’office de tourisme, dès ce 23 mai. Le concert est gratuit, mais il faudra absolument être muni d’un billet pour y accéder.

Banat : Festi’Scrib de printemp

Festi’Scrib de printemps. La nouvelle édition se déroulera du samedi 27 au lundi 29 mai, au sein de la salle polyvalente de Banat.

Samedi, dès 14 h 30, un atelier « écriture et bien-être » sera proposé. Puis à 21 heures, place aux concerts de Marnamaï et De Grands enfants.

Dimanche, à 21 heures, La Flaque, collectif d’effeuilleuses burlesque présentera son spectacle cabaret. Soirée payante, réservation auprès de florence-cortes@hotmail.fr.

Le lundi après-midi sera consacré au jeune public, avec à 15 heures une lecture contée en musique, et à 16 heures un atelier créatif